Une multiplicité de facteurs explique les remontées capillaires

Le phénomène des remontées capillaires est déclenché par cinq facteurs, forcément réunis et indissociables. Il suffirait donc en principe de supprimer un de ces facteurs pour que les remontées capillaires ne puissent plus se développer.

Le premier facteur est bien sûr la présence d'eau dans le terrain sous le bâtiment. Cela peut-être la proximité d'une nappe phréatique, d'un cours d'eau ou simplement mauvaise évacuation des eaux pluviales. Même avec bâtiment et des fondations en mauvais état, pas de remontées capillaires possibles !

Le second est une mauvaise étanchéité des fondations. Ce n'est qu'à partir des années 50 qu'on a commencé à s'intéresser à l'étanchéité des fondations et qu'à partir des années 70/80 qu'il est devenu la norme de les étanchéifier. Cela se fait à l'aide d'une arase étanche. Les problèmes de remontées capillaires sont donc beaucoup plus rares dans les bâtiments construits à partir des années 80 mais il restent possible car l'arase peut être mal posée ou être endommagée avec le temps.

Les matériaux de construction doivent présenter une certaine porosité et des micro-interstices aussi appelés capillaires. Si cela est plus probable pour des matériaux comme la brique, c'est aussi possible avec le béton ou le ciment.

Enfin l'eau présente dans le sol doit aussi être chargée en sels minéraux afin de réagir avec la présence d'une charge électrique qui agira contre la gravité pour faire remonter l'eau.

La mécanique des remontées capillaires

Le contact de l'eau avec les matériaux du sol et des fondations génère une charge électrique entraînant la montée de l'eau jusque dans les capillaires des murs. Les remontées capillaires résultent donc en grande partie de la porosité des matériaux composant les murs. Qu'il s'agisse de béton, brique ou ciment, la progression verticale de l'eau est favorisée par la présence de minuscules interstices. Par ailleurs, l'humidité provenant du sol ne touche pas uniquement les murs mais également les dallages entrant en contact avec le sol.

Quand on comprend la logique des remontées capillaires, il est ensuite assez facile de comprendre les principaux moyens de les contrer. La première possibilité est de créer un cuvelage dans le sous-sol pour imperméabiliser les fondations afin de remplacer l'arase étanche qui est endommagée ou inexistante. La seconde est d'injecter les murs d'une résine hydrophobe qui remplira les capillaires et empêchera l'eau de remonter. Enfin, la troisième est la pose d'un boitier émettant des ondes basses fréquences permettant d'inverser la polarité électro-magnétique, empêchant ainsi la remontée de l'eau.