Un plan d'alerte découpé en trois niveaux

Le plan "Grand Froid" est un dispositif qui s'accompagne d'une procédure de veille et consigne les bonnes pratiques pour prévenir les dangers d'une période de froid prolongée. Il existe trois niveaux de vigilance, dépendant directement du relevé quotidien des températures diurnes et nocturnes. Concrètement, le niveau 1 ("temps froid") correspond à un niveau de vigilance modéré : il est appliqué si on relève une température à la fois positive en journée et située entre 0 et -5°C la nuit. Le niveau 2 ("grand froid") correspond à une température négative en journée et une température mesurée entre -5°C et -10°C la nuit. Le niveau 3 (appelé également "froid extrême") correspond au niveau de vigilance maximal : la température est négative en journée et inférieure à -10°C la nuit. Il est prévu que ce dispositif soit éventuellement appliqué entre le 1er novembre et le 31 mars.

Qui sont les décisionnaires ?

Jusqu'à l'hiver 2008, le plan "Grand Froid" était déclenché au niveau national. Il est désormais envisagé au niveau départemental, par les préfectures. Les seuils de déclenchement ont, par la même occasion, disparu : l'appréciation de la conduite à tenir est du ressort des préfets et dépend essentiellement de la notion de "température ressentie" (incluant la variable "humidité" et surtout le facteur "vent"). Ainsi, une température positive peut être ressentie comme négative par les sans-abris. En région parisienne, c'est le préfet d'Ile-de-France (également préfet de Paris) qui est décisionnaire par "temps froid" et "grand froid" (il est également de son ressort de décider le passage à un niveau inférieur ou supérieur). En revanche, par "froid extrême", c'est le préfet de police de Paris qui prend le relai avec la réquisition possible de bâtiments.

Quelles sont les mesures appliquées en cas de plan grand froid ?

Le dispositif regroupe des mesures recommandées par le ministère de la santé et l'INPES dont l'objectif est de prévenir les risques sanitaires liés à des températures particulièrement basses. Il s'articule autour de deux axes. Le premier axe concerne le devoir d'information et de prévention en matière d'hygiène et de santé : un plan de communication est déployé pour alerter la population (notamment des risques d'intoxication au monoxyde de carbone se produisant en particulier l'hiver). Le second concerne la prise en charge médicale et sociale, ainsi qu'une vigilance accrue à l'égard des personnes vulnérables (sans-abris, jeunes enfants, personnes âgées ou fragilisées par les pathologies hivernales). Des équipes mobiles de veille sanitaire et médico-sociale sont mises à disposition ainsi qu'un centre d'appel gratuit au 115, assurant l'organisation et la permanence des soins.