La température est une mesure influencée par de nombreux facteurs

Le degré de chaleur diffère forcément de la température que l'on ressent car cette dernière est fonction de l'humidité ambiante, du vent ou même encore du rayonnement solaire. Ainsi pour une même température à deux endroits différents, le ressenti peut être très différent de par ces paramètres parfois très changeants. Si la température ressentie est donc une donnée très utile pour le commun des mortels, elle ne reste qu'une estimation et il est donc important pour les météorologues de mesurer de manière précise et scientifique les véritables températures.

Pour mesurer la température dans les conditions les plus neutres possibles, placer le thermomètre à l'ombre n'est donc pas suffisant. Même à l'ombre, l'outil peut encore s'échauffer de quelques degrés du fait de la réflexion des rayons sur l'environnement (sol, fenêtres, toiture etc...). De plus, si l'appareil était mouillé, l'évaporation d'eau entraînerait un certain refroidissement. Ces conditions, en partie aléatoires, empêcheraient à coup sûr de comparer entre eux les différents relevés de températures.

Des conditions de mesure sous abri standardisées

Ainsi, il est important de mesurer la température dans des conditions absolument standards. Ces standards, déterminés par l'OMM (Organisation météorologique mondiale) en France et à l'international, permettent de pouvoir en déduire des cartes d'isothermes (lignes d'égale température).

Ces règles garantissant que le thermomètre prenne toujours ses mesures dans le même environnement sont les suivantes:

  • Le thermomètre doit être placé dans un abri météorologique où il est protégé des intempéries : pluie, neige, grêle ou même rosée mais aussi des rayonnements solaires et infrarouges.
  • Il doit être peint en blanc pour ne pas concentrer la chaleur des rayons du soleil.
  • Il doit être posé à environ 2 mètres du sol pour ne pas être influencé par la chaleur émanant du sol.
  • Il doit être installé dans une zone de végétation basse (idéalement du gazon) qui permet de garder le sol frais et de ne pas renvoyer la chaleur comme pourrait le faire le béton ou le bitume. Il doit être placé dans un environnement dégagé, éclairé directement par le soleil et sans obstacle majeur (arbres, bâtiments) qui pourrait affecter la circulation de l'air aux alentours. Si ce n'était pas forcément le cas avant, l'OMM insiste aujourd'hui sur la nécessité d'un abris bien ventilé, soit grâce à un ventilateur soit grâce à une ventilation naturelle à l'aide de lattes sur les bords de l'abris.

Une mesure en réalité facilement perfectible

Si les capteurs de température présentent une fiabilité très satisfaisante, en revanche l'incertitude de la mesure de la température de l'air persiste essentiellement en raison de la difficulté de disposer d'un abri et d'un emplacement parfaitement neutre. Tous les corps émettent un rayonnement infrarouge d'intensité variable expliquant le refroidissement nocturne important du sol et des objets. L'abri doit donc être capable de protéger le capteur de tels déséquilibres. Mais la contrepartie est que ces abris météorologiques sont peu ajourés et ont tendance à réduire la ventilation naturelle de manière trop drastique. C'est pourquoi, pour certains abris, les météorologues font le choix d'une ventilation artificielle, plus aisément contrôlable.

Comment et quand mesure-t-on la température ?

Afin d'avoir les données plus fiables possibles, la plupart des stations météo automatiques font plusieurs relevés à quelques secondes d'intervalle et sortent ensuite une moyenne toutes les cinq minutes. En faisant ainsi, on élimine les risques de bug temporaires qui pourraient fausser les relevés de toute une journée. Ces moyennes de 5 minutes sont ensuite agrégées pour sortir une moyenne par heure. Ce sont ces relevés qui sont ensuite utilisés pour sortir la température minimale, relevée à 6h du matin, et la température maximale relevée à 18h.

Et comment faire en l'absence d'abri ?

Si vous ne disposez pas d'un d’abri, il est conseillé de suspendre le thermomètre à l’ombre, c'est à dire du côté nord de la maison (afin de s’affranchir des effets du rayonnement solaire direct), à distance des murs et à l’abri des précipitations. Un sol bétonné, qui aurait emmagasiné de la chaleur toute la journée, est bien entendu proscrit. Ne perdez pas de vue que la lecture du thermomètre doit se faire l’œil bien en face du liquide pour éviter tout risque d’erreur de parallaxe. Et bien sûr, afin de pouvoir comparer les mesures entre elles, prenez soin de toujours réaliser les relevés aux mêmes heures et sur le même instrument.